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Rénovation énergétique : 5 risques à anticiper

Quels sont les risques à anticiper pour réussir une rénovation énergétique globale et réellement performante ? Un détail mal pensé peut parfois compromettre l’efficacité des travaux, qu’il soit d’ordre technique, financier ou humain. Nous vous avons donc préparé une liste des principaux problèmes identifiés dans les bâtiments ayant fait l’objet de travaux de rénovation. Vous trouverez également les bons gestes à adopter pour éviter que ces problèmes récurrents ne surviennent chez vous.

1) Le risque de pollution de l’air intérieur

En intérieur, les sources de dégradation de l’air sont multiples : peintures, produits ménagers, désodorisants, revêtements de sol, chauffage, appareils de cuisson, poussière, etc. Ces éléments émettent des gaz et des particules nocifs, souvent indolores et incolores. Ils ont également un fort pouvoir allergène.

Parallèlement à ces polluants, d’autres éléments, comme l’humidité, viennent réduire la qualité de l’air de manière indirecte. Les sources d’humidité sont variées : douche, évier, WC, eau de cuisson, etc. L’humidité favorise la prolifération des moisissures et des acariens lorsqu’elle est mal évacuée.

Or, des travaux visant à améliorer l’étanchéité à l’air d’un logement peuvent accentuer cette pollution si aucun système de renouvellement d’air efficace n’est prévu.

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Astuce :

Veillez à équiper votre logement d’un système de ventilation efficace lorsque vous souhaitez réaliser des travaux d’amélioration de l’étanchéité à l’air.

2) Le risque de surchauffe d’été

Souvent, les travaux réalisés visent à améliorer le confort d’hiver et à faire baisser la facture d’énergie durant cette période. L’aspect confort d’été n’est quant à lui pas suffisamment pris en compte.

Pourtant, il arrive que des travaux de rénovation énergétique conduisent à une situation de surchauffe en période estivale, avec des températures nocturnes proches des 30°. L’air chaud pénètre dans le bâtiment, notamment par les portes et parois vitrées, sans pouvoir en ressortir. Il se retrouve alors piégé par la bonne isolation des parois. Ce phénomène sera amené à se renforcer lors des prochaines années, avec des épisodes caniculaires toujours plus nombreux.

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Astuce :

Embarquez le confort d’été dans votre rénovation ! Des solutions simples peuvent améliorer votre confort estival, sans pour autant passer par la climatisation :

  • plantation d’arbres feuillus à proximité des fenêtres, qui créent des ilots de fraicheur, protègent des fortes chaleurs l’été et laissent passer la lumière l’hiver ;
  • Utilisation de revêtements aux couleurs claires, qui réfléchissent la lumière et emmagasinent moins de chaleur ;
  • Protection des fenêtres contre les rayons solaires grâce à des volets, des stores, une pergola, ou encore une avancée de toiture… ;
  • Bonne ventilation nocturne pour réduire la température intérieure ;
  • Limitation de la surface des baies vitrées ;
  • Limitation des comportements non adaptés en plein été : cuisson au four, ouverture des fenêtres en journée, appareils laissés en veille ou en marche, etc.

3) Les risques de ponts thermiques et de sensation de « paroi froide »

Lorsqu’une rénovation est réalisée par étapes, des différences de température peuvent être observées entre les parois biens isolées et celles qui ne le sont pas encore. Des problèmes peuvent également survenir au niveau de la liaison entre ces parois. On dit qu’il y a une discontinuité dans l’isolation. C’est ce qui provoque les fameux ponts thermiques !

Les écarts de température peuvent conduire à une augmentation des consommations de chauffage, à l’apparition de condensation, mais aussi à un effet de parois froides. On considère en effet que toute différence de température supérieure à 3°C peut provoquer une sensation de froid pour les personnes sensibles ou insuffisamment vêtues. Par exemple, si la température ambiante de la maison est de 20°C et que la température des parois est de 16°C, la température ressentie sera de 18°C !

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Astuce :

Certains ponts thermiques sont inévitables. Toutefois, limiter leur nombre et leur intensité est essentiel pour se prémunir des risques précédemment cités.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, le plus important est d’anticiper en prévoyant les interfaces entre les différents lots de travaux. Par exemple, si vous posez une isolation par l’extérieur mais ne pouvez pas immédiatement changer les huisseries, pensez à la façon dont ces éléments seront raccordés ultérieurement.

Optez également pour des travaux d’isolation performants. Vous pourrez vous tourner vers :

  • une isolation thermique par l’extérieur (ITE) : elle permet d’assurer la continuité de l’isolant. Cette solution est la plus efficace pour réduire les déperditions de chaleur. Facile à mettre en place (les travaux ont lieu à l’extérieur), c’est également l’option la plus coûteuse.
  • une isolation thermique par l’intérieur (ITI) : Cette solution est la plus abordable, et ne nécessité par de modifier l’aspect extérieur du bâti. Toutefois, elle réduit la surface habitable du logement. De plus, la continuité de l’isolation est plus difficile à assurer qu’avec la première option.

4) Le risque d’humidité

L’humidité peut avoir des conséquences négatives sur la santé des habitants, mais aussi sur la pérennité du bâti. Elle doit être prise en compte dès la conception d’un projet de rénovation. L’humidité peut provenir :

  • Des eaux d’infiltration pluviale : de l’eau peut entrer dans la maison, que ce soit par la toiture ou par les façades. Les infiltrations peuvent être provoquées par une gouttière inefficace, des fuites au niveau des canalisations, des fissures dans les murs, ou encore un défaut d’étanchéité ;
  • Des remontées capillaires : il s’agit de la migration de l’eau depuis le sous-sol jusqu’au niveau des murs ;
  • Des vapeurs d’eau liées à l’occupation du bâtiment : une famille de 4 personnes produit en moyenne 10 litres de vapeur d’eau par jour ;
  • Des travaux ;
  • Des fuites d’eau.
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Astuce :

Lors d’une rénovation, un diagnostic est essentiel pour identifier les éventuelles sources d’humidité à traiter (fuites au niveau de la toiture, façade non imperméable, etc.). Même si certains défauts peuvent être traités, d’autres sources d’humidité restent, comme la vapeur d’eau. L’humidité doit alors être correctement évacuée afin d’éviter qu’elles ne condense et crée des moisissures. Cela passe par un renouvellement d’air régulier et performant.

Par ailleurs, en phase de chantier, veillez à ce que les temps de séchage soit respectés et que le bâtiment soit bien aéré afin d’évacuer l’humidité. Optez si possible pour des techniques de construction « sèches ». Vous pouvez également installer des ventilateurs ou des déshumidificateurs de chantier.

5) Le risque de surconsommation

Plusieurs cas peuvent conduire à une situation de surconsommation du logement :

  • Une installation mal dimensionnée par rapport aux besoins réels du bâtiment ;
  • Un mauvais entretien des équipements ;
  • Une consommation d’énergie excessive, malgré une bonne performance thermique (principe de l’effet rebond).

Cette surconsommation induit des surcoûts (augmentation des factures) tout en alourdissant l’impact environnemental du logement.

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Astuce :

Lorsque vous planifiez vos travaux, procédez dans le bon ordre. Ne choisissez pas votre système de chauffage avant d’avoir amélioré l’enveloppe de votre bâtiment. En effet, une installation trop puissante ne sera d’aucune utilité dans un logement très bien isolé, puisque les besoins seront réduits.

Par ailleurs, une fois vos travaux terminés, n’hésitez pas à utiliser un outil de mesure et de suivi des consommations d’énergie, comme le propose Homeys. Ce dernier permettra notamment de détecter un éventuel écart entre la consommation énergétique escomptée et la consommation réelle ! Grâce à lui, vous aurez toutes les clés en main pour obtenir les économies d’énergie escomptées.

Conclusion

Pour se prémunir des situations à risques liés à la rénovation, le secret réside dans une planification minutieuse des travaux ! La meilleure façon d’y parvenir est de commencer par un audit énergétique. Ce document dresse un état des lieux de l’existant et effectue des recommandations précises et chiffrées. Vous pouvez également consulter notre article dédié à la rénovation énergétique performante. Vous aurez ainsi toutes les clés en main pour réussir votre projet de A à Z !

 

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