

L’univers de la FinTech : décryptage
Contraction de « Finance » et de « Technologie », le concept de “FinTech” est de plus en plus populaire en France et se développe à grande vitesse en Europe et aux États-Unis. Composée de startups innovantes, la filière FinTech suscite aujourd’hui de nombreux débats, allant de questions juridiques à questions numériques, en passant par leur place vis-à-vis des organismes financiers traditionnels.
Qu’est-ce que la FinTech ?
Les startups de la FinTech exercent dans les filières financières et numériques : la plupart d’entre elles déploient leur activité sur un ou plusieurs segments d’activité que l’on retrouve dans les établissements bancaires traditionnels. Il existe donc des FinTechs spécialisées dans les services de paiement, dans la gestion des actifs, dans le marché des capitaux, dans les assurances (elles sont appelées « InsurTechs »), dans le financement (par exemple le crédits entre particuliers ou le crowdfunding), ou encore sur un aspect plus juridique, dans la réglementation financière (il s’agit des « RegTechs »).
Ces startups s’adressent à tout type de clients. Dans le domaine des services aux particuliers on retrouve par exemple les cagnottes en ligne, les agrégateurs de comptes ou encore les néo banques. Du côté des services aux professionnels, entreprises et grands comptes, c’est notamment dans le domaine du transfert de devises qu’elles se spécialisent. Enfin, on peut constater l’arrivée de services de mise en relation entre professionnels et particuliers comme les plateformes de crowdlending.
Quel succès dans le monde ?
Une dynamique croissante
L’investissement mondial dans la filière FinTech n’a eu de cesse d’augmenter ces dernières années. Si le montant mondial s’élevait à un peu moins de 2 milliards de dollars en 2010, il a connu une ascension fulgurante en atteignant les 12,2 milliards en 2014, soit un montant 6,1 fois plus élevé ! Et c’est l’Europe, dominée par le Royaume-Uni et l’Irlande, qui a enregistré la plus forte croissance, avec une augmentation de 215% entre 2008 et 2014 (Future of FinTech and Banking, 2015, Accenture). Entre 2014 et 2015, l’investissement mondial a augmenté de 75%, dépassant ainsi les 20 milliards de dollars, mais 2016 a marqué un ralentissement de l’investissement, bien que l’année soit restée très favorable aux FinTechs.
L’infographie ci-dessous, publiée par KPMG International (Pulse of FinTech, KPMG), retrace les éléments clés de la filière FinTech dans le monde et soulève l’accroissement de ce secteur.

Infographie de KPMG – “L’ascension des FinTech à travers le monde”
Au deuxième semestre 2017, les investissements mondiaux ont atteint 8,4 milliards de dollars. Quant à l’Europe, c’est le développement d’incubateurs spécialisés à Londres, Berlin, Paris et Dublin qui a porté le plus gros du marché, pour atteindre 2 milliards de dollars investis. En France, le cabinet KPMG s’attend à une hausse des investissements pour les trimestres à venir en 2017 et 2018, notamment grâce à l’incubateur parisien Station F, qui implique de grands groupes internationaux, des institutions bancaires et des assureurs. La mise en place d’actions gouvernementales comme le “Passeport Talents” pour l’accélération des startups françaises devrait également y être favorable.
Un secteur encore peu connu mais très apprécié en France
Si les nouveaux services proposés par les FinTechs sont reconnus comme utiles et novateurs, le terme « FinTech » en lui-même reste encore méconnu en France. En effet, près de 9 français sur 10 ne connaissent pas ou mal ce terme. Pourtant, les FinTechs ont plus de succès qu’escompté.
Bien souvent, les services proposés par ces startups offrent de nombreux avantages aux consommateurs : réduction des coûts des services, expérience utilisateur simplifiée pour apporter une meilleure maîtrise et une meilleure compréhension aux consommateurs, numérisation des processus, etc., tant d’atouts qui viennent faciliter la vie des particuliers.
A l’instar des banques traditionnelles qui sont soumises à de lourdes contraintes administratives, structurelles et juridiques, le statut de ces FinTechs leur permet de profiter d’une certaine souplesse réglementaire, bien que la sécurité des données bancaires et la protection de l’utilisateur restent un enjeu central de leurs activités. L’arrivée de l’intelligence artificielle et l’avancée de l’algorithmique sont aussi des facteurs décisifs de la capacité de ces startups à proposer des services innovants et fiables, adaptés aux attentes des consommateurs et pleinement intégrés à la transformation numérique. D’ailleurs, près d’un français sur deux a déjà souscrit à un produit d’épargne sur Internet en 2014, et un tiers a déjà ouvert un compte courant en ligne (CCM Benchmark, 2014). C’est en ce sens que Immofix espère vous satisfaire avec sa prochaine application sécurisée.
Extrait révisé du mémoire « La culture étrangère au service de l’innovation disruptive en France : quelle intégration ? », J. Gallégo, Master Management de Projet, Septembre 2017, Toulouse.